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VENUS
à LA Cigale, Paris, le 15 MArs 2000
Por
Laurence Boisnard (IndyRock-Paris)
En première partie, Sharko : un chanteur/bassiste et un
gutariste, belges francophones mais chantant en anglais. Il font
une musique pour un groupe mais ne sont que deux alors la
rythmique et même les claviers sont enregistrés. Un peu étrange
parfois. Rythmique lourde à la Massive Attack sans la suavité.
Des chansons à propos de naufragé sur une île deserte n'ayant
que seul bien un bootleg de AC/DC. Pour les derniers titres un
batteur vient les rejoindre. Dans le sernier titre apparaîtra
même un refrainde Creep de Radiohead. Le public apprécie, et
après moins d'une minute d'applaudissement à la fin du set, le
duo revient rapidement. D'abord un de leur titre, avec à la fin
un nouvel étrange instrument : le jack d'alimentation de la
guitare que le chanteur touche pour produire des sons saturés.
Amusant chanteur qui ne veut pas quitter la scène, ce qui fait
sourrire son compagnon qui commençait à se diriger vers la
sortie. Une reprise de "Walking on the moon" de Police, avec
simplement une guitare et une basse. Le public pense que c'est
la fin, mais le chanteur en décide autrement et enchaine sur une
autre reprise, ce qui amuse la salle. Après un couplet tout de
même,il se décide, il dit "etc..." et sort rapidement. Cela fait
rire la salle qui applaudit à cette audace.
.
Les lumières se rallument. Public jeune et rock. La musique
d'ambiance est composé d'extrait de comédies musicales, de
bandes originales de film, d'opéras de Bertold Brecht,... Enfin
le grand rideau rouge de La Cigale s'ouvre sur Venue. Ils sont
quatres : Marc Huygens, le chanteur et gutariste (guitare
accoustique détail important); Christian Schreurs, violon;
Thomas van Cottom, le batteur, et Walter Janssens, contre-basse.
Le cinquième membre du groupe Patric Carpentier s'occupe des
lumières et plus généralement apporte un regard extérieur aux
autres. il se tiendra derrière la console des lumières pendant
le concert.
. Le groupe est accueilli pas seulement par des
applaudissements, mais par une ovation de connaisseurs. Ce qui
est étonnant étant donné que c'est seulement le deuxième concert
de Venus à Paris après Le Café de la Danse à l'automne dernier.
Certainement de fidèles fans sont venus de Belgique. Ce qui est
étonnant aussi est la façon dont Venus subjugue les
spectacteurs. L'accueil est enthousiaste et les applaudissements
nourris, mais pendant le chansons, le public écoute sans
manifesté, les yeux rivés à la scène. C'est particulièrement
évident pendant les ballades où l'on "entend" presque
l'attention du public.
. C'est que Venus sur scène dégage une force évidente malgré une
impression visuelle statique. Les éclairages d'abord sont
statiques. Et monochromes. Aucuns projecteurs blancs ne sont
utilisés. Les atmosphères ainsi créées sont dans les rouges,
roses fonçés, verts, avec un peu de jaunes. Et le groupe aussi
est plutôt statique. Le batteur est coinçé derrière sa batterie,
même si parfois il se lèvent pour faire en sorte que le public
marque le tempo bien en mesure. Le contre-basiste est discret;
et aussi immobilisé par son énorme instrument. Le grand
violoniste fera quelques enjambées sur scène. Mais la présence
la plus forte émane incontestablement de Marc Huygens. Il ne
lachera que très rarement son poste derrière le pied de micro
mais de sa voix et de son regard émanent une intensité
fascinante. Il a un regard intense et profond, d'aigle, et au
contraire de pas mal de chanteurs qui ont le yeux perdus dans
quelques horizons lointains et imaginaires au dessus de la
foule, le chanteur promène son regard sur le public, détaillant
effectivement les individus. Transperçant parfois une parfois de
son regard profond, perdu lui-même dans l'intensité de la
chanson. Il captive aussi par sa voix, profonde mais non brisée,
venant du plus profond de lui-même.
Venus n'a qu'un album à son actif, "Welcome to the modern dance
hall", il sera joué en entier ainsi que des faces B et des
inédits. Alternances de ballades et de de chansons plus
"électriques", si l'on peut dire pour un concert avec seulement
des intruments accoustiques. L'impression d'électricité vient
peut-être de l'urgence avec laquelle sont enchainées les
chansons. Un merci pour répondre aux applaudissements et le
chanteur s'active fébrilement pour changer sa guitare sans
décocher un sourire. Comme si ils étaient sur le fil du rasoir,
pourtant la partie est (presque) gagné d'avance, le concert de
ce soir sera un succès. Le sourire viendra quand même pendant
les rappels. La première chanson des rappels sera une reprise du
"Port d'Amsterdam" de Brel, ou plutôt de la version de Bowie car
elle sera chantée en anglais, ce qui amènera quelques
réclamations "en français" de la part du public sur le premier
couplet. Il y aura aussi la très belle version lente de "She's
so disco". Le premier couplet chanté par le public amènera enfin
un sourire sur les lèvres de Marc Huygens. Et enfin une certaine
décontraction quand il nous fera le coup du "je vais prendre une
photo du public pour montrer à ma maman". Enfin là c'était pour
sa petite amie. Et comme le public était particulièrement bon
pour la photo, il nous a dit que "ça allait la faire". A nous
aussi ça la fait, le coup du bonheur de voir Venus sur scène.
27 mai 2000 à Chessy
Pictures:
Laurence Boisnard (IndyRock-Paris)
Set list du concert de Chessy : - Out of breath - Beyond time -
Royal sucker - White star line - Don't say you need love (I know
you do) - Pop song - Monster - She's so disco - Perfect lover -
Venus in fur - Ball room - Mingle - Germano's voice ~ ° ~ -
Amsterdam [de Jacques Brel, version de David Bowie] - In a long
moan [b-side du single "Pop song"] - Trailer home story [b-side
du single "Pop song"] - July ~ ° ~ - Dizzy - She's so disco,
accoustique [version du single "Perfect lover"]
A paraître bientôt
en France, le nouveau single "Pop song", avec : "Pop song", la
version de l'album; "Trailer home story" et "In a long moan",
souvent joués en concert; "She's so disco (live at OuïFm)", une
superbe version "accoustique", mais qui devrait plutôt s'appeler
"lente" qui a été enregistrer en direct pour cette radio
française; et la video de "She's so disco" en bonus... Ambiance
music-hall pour cette video, avec un magicien qui non content de
transpercer sa partenaire avec des sabres dans le tour de la
malle des Indes, s'acharne sur la prisonnière de la malle avec
toutes sortes de moyens plus radicales les uns que les autres...
En vain ? (L. Boisnard)
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